won't work w/scylla (S2 - mardi 16h45)

I like to set my boundaries, so I know where to stop
Le temps est capricieux en ce début de semaine. Vega profite d’une éclaircit pour sortir du bungalow, un bouquin dans les mains. Elle attrape au passage sa veste de pluie dans le cas où elle se ferait surprendre. Sur le chemin ses pensées voguent pour la première fois vers Vegas. Elle s’était interdite d’y penser, niant l’évidence d’une situation compliquée. Elle arrive rapidement à l’amphithéâtre dont certaines marches sont encore humides par la dernière pluie. Elle trouve un coin sec, tâtant du bout de sa basket Balenciaga l’état du sol. Confort sommaire, mais lieu enchanteur. Elle aime l’aspect brut des pierres, la nature qui semble avoir repris ses droits et puis ça lui rappelle les vacances à Tarragona sans les embruns de la mer. Ses ongles fatigués, malgré les bons soins de Skye, tournent les pages de son bouquin pour y trouver l’endroit où elle s’y était arrêté. De nouveau happé par l’histoire, elle n’entend pas tout de suite la présence de @Scylla dont les pas martèlent les marches de pierre. Elle relève son regard. Scylla, si elle n’avait rien du monstre marin, elle était aussi imprévisible.  « Gianmarco, Finley et … Prosper. » Qu’elle énumère, répondant finalement à la question qu’elle lui avait posé la dernière fois. Elle ferme son bouquin, qu’elle cale sous sa cuisse.  « Lulu ? » Elle questionne d’un mouvement de la tête. Elle n’avait pas assisté au prime, elle avait donc loupé son entrée, son portrait et n’avait aucune info à son sujet.  « Tu en penses quoi ? » Elle avait appris d’une source sûre que Scylla avait passé une partie de la soirée avec la petite nouvelle, elle avait certainement deux trois trucs à lui révéler.

Il lui faut un petit temps d'arrêt, à Scylla, pour comprendre pourquoi @Vega lui parle en balançant de façon totalement random des prénoms d'autres campeurs. De base, elle était uniquement là pour couper à travers l'amphi et rejoindre plus rapidement les sentiers de randonnée, sans véritable intention de calculer la reine des glaces, mais puisque Vega lance la discussion, elle se sent un peu obligée de couper court à son ambition de solitude pour s'asseoir à côté d'elle, une clope coincée entre ses lèvres. « T'en veux une ? » elle propose au passage, comme si ça scellait un secret entre elles - elle n'a jamais su si elle avait le droit de fumer ou non, avant de décider qu'elle se l'octroierait quand bien même ce serait interdit. « Qu'est-ce qui te dérange chez eux ? » elle demande, assez curieuse sans nécessairement être surprise. Après tout, ce sont pas eux qui ont fini en bas de la popularité au précédent prime ? Pas que ça veuille dire grand-chose, pour l'instant personne ne se connait vraiment assez pour que ça soit significatif, mais c'est assez révélateur des premiers jugements que les uns portent sur les autres. « Perchée. Genre vraaaaiment perchée » elle précise de façon emphatique. Genre elle a oublié de redescendre d'un trip et elle vit dans un autre monde. C'est pas nécessairement une mauvaise chose, c'est juste... perturbant. « Elle te prend pour une strip-teaseuse btw. J'ai pas voulu la détromper, elle avait l'air si sûre d'elle » elle ment en se marrant. Elle l'a détrompée rapidement, mais ça l'amuse toujours de provoquer un peu Vega et de découvrir ce qui la fait tiquer. Vega, et les autres d'ailleurs. Ca deviendrait presque un sport national.

Elle n’était pas originale dans ses choix, mais c’est qu’il devait y avoir une bonne raison pour que la majorité des candidats s’accordent sur ces prénoms. Elle tisse en sourire à la vue du paquet de cigarette. Vega, est une fumeuse régulière. Elle a ses petits moments à elle pour s’en griller une, souvent en solitaire, souvent à des heures pas habituelles.  « Je veux bien, merci. » Elle accepte la cigarette qu’elle cale entre ses doigts fins et le briquet que lui glisse @Scylla par la même occasion. Petit grésillement du feu, la bout de la cigarette qui rougeoie pendant que l’espagnole réfléchit à la question.  « Hm, Gian il est un poil lourd avec son ukulélé et ses phrases de lover. » Le « un poil » est clairement un euphémisme.  « Finley est trop bruyant. Et j’imagine que le fait qu’il m’a appelé Vegeta ne plaide pas à sa faveur. » Elle détaille entre deux taffes. Pour le cas Prosper c’était encore autre chose.  « Prosper c’est plutôt la facilité de le nommer, ce n’est pas trop se mouiller. Sachant que son seul défaut est de ne pas exister réellement. » Elle songe gardant la cigarette à porte de lèvre, le pouce caressant son menton. Mais le sujet du moment n’était certainement pas le manque de visibilité d’un Prosper dont on ne connaissait pas grand-chose de plus que son prénom. Non, c’était la nouvelle présence d’une Lulu qui semblait avoir déjà fait son effet. La description qu’en fait Scylla ne rassure pas tellement l’espagnole. Qui, comme vous l’avez certainement remarqué, à quelques soucis à supporter les gens « trop ». Trop bruyants, trop lover, trop perchés…  « Pardon ? » Elle réagit assez spontanément pour le coup, elle qui a plutôt tendance à contrôler chaque expression, chaque son qui sort de sa bouche. Mais faut dire que la comparaison avec une stripteaseuse la laisse pantoise. Ce n’est pas tant que Scylla n’ait pas démenti, parce qu’à sa réaction hilare elle a du mal à le croire. C’est juste, comment ? Comment ça a pu passer dans la tête de cette Lulu ?  « J’ai l’air d’une stripteaseuse ? » Bien sûr c’est de la rhétorique elle n’attend pas une seule seconde que Scylla réponde à la question.  « Hm, peut-être que je vais l’échanger avec Prosper. » Elle conclut simplement la cigarette entre les lèvres.